Présentation de nos actions

Qu’elle provienne de la sphère privée – entourage familial, amical, professionnel – ou de la sphère publique et institutionnelle, la violence patriarcale subie par les mères et les enfants est, hélas, encore omniprésente.
 
L’association Femmes sauvages, en partenariat avec le collectif La Révolte des mères, souhaite dénoncer toutes les formes de violences et de discriminations dont les mères sont victimes en raison de la posture de vulnérabilité à laquelle elles sont socialement et culturellement assignées.
 
– Violences obstétricales et périnatales, injonctions à l’allaitement ou, au contraire, mise en échec de celui-ci, etc. ;
– Injonctions diverses et autres « conseils » que l’entourage ou toute personne faisant « autorité » (personnels de santé, de crèche, d’école, etc.) se sent en droit de donner ;
– Disqualifications, incompétentisation, sabotage de toutes les manifestations possibles des « instincts maternels », travail de sape de la confiance en elles-mêmes des mères comme étant les premières à même de comprendre et prendre en charge les besoins de leur(s) enfant(s) ;
– Procès en « fusion », injonctions à la séparation ;
– Remise en cause, non-respect, voire interdiction des choix éducatifs, notamment lorsqu’ils sont dits alternatifs : maternage proximal, allaitement long, non-violence éducative, choix de santé ou projets d’instruction différents, etc. ;
– Violences institutionnelles exercées dans « l’intérêt supérieur de l’enfant » dans les sphères médico-sociale, pédopsychiatrique, éducative, scolaire, judiciaire, etc. ;
– Dénonciations, signalements, informations préoccupantes liés non pas à des maltraitances caractérisées mais à des choix ou des pratiques jugés « non conformes » ;
– Cas spécifiques des violences conjugales et post-séparation lorsqu’elles sont exercées en contexte de maternité et qu’elles se trouvent niées voire légitimées par les institutions : occultation de la violence dissimulée derrière l’idée d’un « conflit parental », empêchement pour les mères d’exercer leur rôle protecteur, discrédit porté sur elles en raison de leur « fragilité psychologique » ou de diagnostics fallacieux de « syndrome d’aliénation parentale » et autres troubles mentaux posés sur elles ou sur leur(s) enfant(s), droits de garde accordés aux pères violents, médiations forcées, mesures éducatives, retraits et placements d’enfants, etc. ;
– Abandon de famille et tout autre type de violences économiques ;
– Et…. toute autre manifestation de violences dont des femmes ont pu se sentir victimes dans l’exercice de leur maternité.
 
Pour cela, il nous faut, d’une part, construire un savoir et des discours sur ce phénomène afin de mieux en identifier les ressorts et élaborer des stratégies efficaces pour le combattre. Dans ce but et afin d’obtenir le panorama le plus exhaustif et le plus concret possible de toutes ces formes d’abus, nous avons lancé une campagne d’appel à témoignages pour permettre à toutes les mères qui le souhaitent de partager avec nous les violences et les discriminations qu’elles subissent ou ont pu subir en raison de leur condition de mère.

D’autre part, il nous faut aider les mères qui font face, dans le présent, à des violences patriarcales, à se défendre. Il nous faut construire un réseau de soutien et d’entraide composé de personnes référentes (avocats, psychologues, juristes, experts divers), de mères ayant vécu des expériences similaires, d’écoutantes, etc. Et bien sûr, il nous faut alimenter une caisse de solidarité pour aider les mères les plus vulnérables à financer les frais de justice.

Pour tout cela, nous avons besoin d’argent. Nous nous sommes alors fixé l’objectif ambitieux mais minimal de collecter 20 000 euros.

Origine du collectif

À l’origine du projet, il y a Daliborka Milovanovic, fondatrice de l’association Femmes sauvages, ancienne journaliste, éditrice, doula et militante pour les droits des femmes et des enfants. Daliborka accompagne, soutient, écoute et informe au quotidien des femmes sur de nombreux aspects de la maternité et de l’éducation.

Face au constat de l’augmentation des violences, notamment administratives et institutionnelles, envers les femmes qui font des choix éducatifs différents (allaitement non écourté, accouchement physiologique hors structure, prise en charge de l’éducation et de l’instruction, etc.), elle a impulsé la création du collectif La Révolte des mères. Elle a rapidement été rejointe par d’autres femmes militantes.

À quoi servira l'argent collecté

– Une caisse de solidarité pour aider les mères à régler les frais d’avocats.

– La création d’un numéro vert pour offrir écoute et conseil aux mères en difficulté.

– La formation de bénévoles à l’accompagnement.

– La création d’un site internet.

– Le financement de divers outils numériques.

– Le financement du travail de recherche (création de questionnaires, de sondages, analyses des données issues de ces derniers).

– Le financement d’une campagne d’information publique et médiatique et de recrutements de bénévoles.